« D’ici à là-bas... » : différence entre les versions

De atlas Caen
Aller à la navigation Aller à la recherche
(Page créée avec « À travers ce projet, j’ai voulu mettre en relation deux presqu’îles qui me tiennent à coeur : celle de Caen, où je vis et étudie actuellement, et celle de Nouméa... »)
 
Aucun résumé des modifications
 
(15 versions intermédiaires par 3 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
À travers ce projet, j’ai voulu mettre en relation deux presqu’îles qui me tiennent à coeur : celle de Caen, où je vis et étudie actuellement, et celle de Nouméa d’où je me sens originaire. Le lien qui les unit, c’est moi. À travers la projection de mon visage qui se crispe et forme un paysage particulier, les deux cartographies viennent s’insinuer dans les lignes de la peau.
== '''Bouillon d'idées''' ==


Projet final :
Caen est-elle un organe ? Un coeur qui palpite ? Une chose qui grouille tout autour de nous ?
• Dessin d’un format de 1X1 mètre. Projection (avec vidéo-projecteur) de la même taille, par dessus.  
 
• Situé près d’une fenêtre (escalier bâtiment B, 3° étage) d’où l’on peut voir le viaduc de Calix.  
La presqu'île est-elle un bout de terre prisonnier d'un continent ? Veut-elle devenir île ?
• Texte explicatif d’environs 300 caractère et carnet de recherches.  
 
• Une référence au travail des géographes.
{|
|-
|
[[Fichier:Essai1.jpg|300px|vignette]]
||
[[Fichier:Essai2.jpg|200px|vignette]]
||
[[Fichier:Essai3.jpg|300px|vignette]]
||
[[Fichier:Essai4.jpg|200px|vignette]]
|}
 
== '''Histoire d'île et de presqu'île''' ==
 
<big>''"L'insularité aiguise l'imagination. Elle lui donne un cadre fixe et limité où elle peut inventer des situations fictives. Sa vertu séparatrice rend possible tout nouveau départ. L'isolement agit comme une page blanche."''</big> <big>Bruce Bégout, ''Le Park'', Éditions Allia 2010</big> 
 
Je vis à côté d’une presqu’île. Je n’ai qu’à faire deux pas, franchir un pont bleu, et je suis sur ce bout de terre entouré de quelques filets d’eau. Pas totalement rattaché à la ville qui grouille autour, il est pourtant lié à tout un continent. Je m’y rends chaque jour de la semaine, mais n’en connais qu’une infime partie.
 
J’ai vécu sur une presqu’île. Je pouvais y voir l’océan l’enlacer à perte de vue. Une presqu’île d’île, il y a comme une sorte d’ironie. C’était une ville à elle entière, le reste du territoire semblant, à côté, quelque peu dépeuplé.
 
À travers le projet Atlas, je tisse un lien particulier entre deux presqu’îles qui me sont chères. Il y à celle de Caen qui rythme mon quotidien. Juste en bas de chez moi, je m’y rends afin d’étudier et de construire celle que je serai plus tard.  Et puis il y a la presqu’île de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. Elle m’est intemporelle : elle s’insinue à chaque année que je vis, passé, présent et avenir.
 
{|
|-
| [[Fichier:Caen 1.png|900px|vignette|center|'''Presqu'île de Caen''']] || [[Fichier:Noumea.jpg|300px|vignette|center|'''Presqu'île de Nouméa''']]
|}
 
 
== '''Visage et Paysage''' ==
 
<big>''«Nous sommes soudain peut-être amenés à prendre conscience que le lieu fondamental du «chez soi» est le corps humain - l’ultime territoire de l’identité.»''</big> <big>Toni Morrison, ''Étranger chez soi'', Éditions Christian Bourgeois, 2006</big>
 
Nos visages sont des paysages mouvants. C’est par le mien que je fais apparaître le lien qui unit ces deux presqu’îles. Dans les rides, les ombres, les formes qui se dessinent à mesure qu’il se crispe, Nouméa et Caen prennent place. Les photographies de mon visage viennent par projection se lier aux dessins de ces territoires. Alors pour une fois, ils ne sont plus séparés par des milliers de kilomètres, et forment ensemble, un nouveau paysage.
 
{|
|| [[Fichier:M1.jpg|100px|vignette]] || [[Fichier:M2.jpg|100px|vignette]] || [[Fichier:M3.jpg|100px|vignette]] ||
[[Fichier:M4.jpg|100px|vignette]]
||
[[Fichier:M5.jpg|100px|vignette]]
||
[[Fichier:M6.jpg|vignette|100px]]
||
[[Fichier:M7.jpg|100px|vignette]]
||
[[Fichier:M8.jpg|100px|vignette]]
|}
 
== '''Projet final''' ==
 
Sur un papier de 1x1 mètre, j’ai dessiné les cartographies des presqu’îles de Caen et de Nouméa, en modifiant leur orientation habituelle afin qu’elles s’insinuent au mieux dans le visage. Elles sont formées de centaines de petits cercles pouvant faire penser aussi bien à un effet de fourmillement qu’au grain de la peau.
 
Par projection sur les dessins eux-mêmes, une série de photos de mon propre visage vient défiler, laissant apparaître un oeil qui se crispe au fur et à mesure.  
 
Afin d’accentuer l’idée de «pont» entre ces deux territoires, ce projet est présenté près d’une fenêtre donnant sur le viaduc de Calix, surplombant la presqu’île de Caen. Cependant, pour que les images projetées soient bien visibles, le lieu d’accrochage doit être sombre. Les fenêtres sont donc condamnées par du tissu opaque. Mais pour conserver mon intention première, une interstice laisse la possibilité au spectateur curieux qui regarde au travers de voir le pont en face de lui.
 
{|
|-
| [[Fichier:Détail2.jpg|250px|vignette|Détails]] || [[Fichier:Détail1.jpg|250px|vignette|Détails]] ||
[[Fichier:Lieu2.jpg|250px|vignette|Accrochage]]
||
[[Fichier:Lieu1.jpg|250px|vignette|Vue sur le viaduc]]
|}
 
 
<center><videoflash type="youtube" >eBUeNYGy1DE|600|400|</videoflash></center>
 
 
 
 
 
 
 
<!-- ne pas effacer - yannick -->
[[Category:Transvilles|D’ici à là-bas...]]

Dernière version du 5 avril 2013 à 09:50

Bouillon d'idées

Caen est-elle un organe ? Un coeur qui palpite ? Une chose qui grouille tout autour de nous ?

La presqu'île est-elle un bout de terre prisonnier d'un continent ? Veut-elle devenir île ?

Histoire d'île et de presqu'île

"L'insularité aiguise l'imagination. Elle lui donne un cadre fixe et limité où elle peut inventer des situations fictives. Sa vertu séparatrice rend possible tout nouveau départ. L'isolement agit comme une page blanche." Bruce Bégout, Le Park, Éditions Allia 2010

Je vis à côté d’une presqu’île. Je n’ai qu’à faire deux pas, franchir un pont bleu, et je suis sur ce bout de terre entouré de quelques filets d’eau. Pas totalement rattaché à la ville qui grouille autour, il est pourtant lié à tout un continent. Je m’y rends chaque jour de la semaine, mais n’en connais qu’une infime partie.

J’ai vécu sur une presqu’île. Je pouvais y voir l’océan l’enlacer à perte de vue. Une presqu’île d’île, il y a comme une sorte d’ironie. C’était une ville à elle entière, le reste du territoire semblant, à côté, quelque peu dépeuplé.

À travers le projet Atlas, je tisse un lien particulier entre deux presqu’îles qui me sont chères. Il y à celle de Caen qui rythme mon quotidien. Juste en bas de chez moi, je m’y rends afin d’étudier et de construire celle que je serai plus tard. Et puis il y a la presqu’île de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. Elle m’est intemporelle : elle s’insinue à chaque année que je vis, passé, présent et avenir.

Presqu'île de Caen
Presqu'île de Nouméa


Visage et Paysage

«Nous sommes soudain peut-être amenés à prendre conscience que le lieu fondamental du «chez soi» est le corps humain - l’ultime territoire de l’identité.» Toni Morrison, Étranger chez soi, Éditions Christian Bourgeois, 2006

Nos visages sont des paysages mouvants. C’est par le mien que je fais apparaître le lien qui unit ces deux presqu’îles. Dans les rides, les ombres, les formes qui se dessinent à mesure qu’il se crispe, Nouméa et Caen prennent place. Les photographies de mon visage viennent par projection se lier aux dessins de ces territoires. Alors pour une fois, ils ne sont plus séparés par des milliers de kilomètres, et forment ensemble, un nouveau paysage.


Projet final

Sur un papier de 1x1 mètre, j’ai dessiné les cartographies des presqu’îles de Caen et de Nouméa, en modifiant leur orientation habituelle afin qu’elles s’insinuent au mieux dans le visage. Elles sont formées de centaines de petits cercles pouvant faire penser aussi bien à un effet de fourmillement qu’au grain de la peau.

Par projection sur les dessins eux-mêmes, une série de photos de mon propre visage vient défiler, laissant apparaître un oeil qui se crispe au fur et à mesure.

Afin d’accentuer l’idée de «pont» entre ces deux territoires, ce projet est présenté près d’une fenêtre donnant sur le viaduc de Calix, surplombant la presqu’île de Caen. Cependant, pour que les images projetées soient bien visibles, le lieu d’accrochage doit être sombre. Les fenêtres sont donc condamnées par du tissu opaque. Mais pour conserver mon intention première, une interstice laisse la possibilité au spectateur curieux qui regarde au travers de voir le pont en face de lui.

Détails
Détails
Accrochage
Vue sur le viaduc


<videoflash type="youtube" >eBUeNYGy1DE|600|400|</videoflash>