L'inconnue

De atlas Caen
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La recherche


Le sujet. Reproduire une cartographie. Trouver une fiction. Et intégrer la fiction dans la carte revisité à notre façon. Trouver une idée de carte à reproduire, une idée originale, une idée.
Quoi dire. Quelle ville prendre. Et pourquoi la prendre. Quel message faire passer.
On commence à nous parler de la ville de Caen. Normal on y fait nos études, on y est, on y vit. Mais on a le choix du lieu, Caen, Paris, la France ? les Etats-Unis ? Que choisir, pourquoi et comment choisir le lieu.
On part se promener sur la presqu'île tout en réfléchissant à tout ça. Je prends des photos puis me viennent des questions. Tiens, que pouvait-il y avoir ici avant ? Pourquoi la vie s'est vidée ? Pourquoi cet espace qui ne demande qu'à être envahie, ne l'est que par les prostitués, les squatteurs, quelques ateliers industriels et les artistes.
Après avoir autant marché et observer, après m'être questionné, je décide de choisir la presqu'île, qui s'annonce de plus en plus comme un enigme à mes yeux, un paramètre inconnue de notre vie alors qu'on y vient tous les jours de l'année.
Le lieu : La presqu'île. Parce-qu'elle est un mystère pour moi et pour beaucoup d'entre nous. On fait nos études dessus, on s'y rends tous les jours, à pieds, à vélo ou en voiture. Et pourtant on ne connait rien d'elle. Qui est-elle, que fait-elle. Comment l'apprivoiser. S'en suit des promenades sur la presqu'îles, des photos. Une longue observation. Réfléchir à comment se construit la vie sur ce site, ou plutôt, comment elle s'est déconstruite. Comment le vide à remplacer les espaces de vie. Comment les ruines sont devenus paysages communs, quand l'humain a disparu.

Les restes de vie
Le vide
Les restes de vie
Le vide
Le vide
Le vide
La curiosité
Le vide

Départ de réflexion. Croquis. Observation à travers différents types de cartes. J'organise mon travail de la manière suivante; n'ayant pas d'idée immédiate de fiction, je choisis de faire des recherches de manière générales. Je réfléchis donc dans un premier temps aux cartes qui peuvent m'intéresser, de manière graphiques et plastiques. Je passe par différents modes de représentations, j'écris beaucoup surtout, je dessine, j'utilise les photos prises, bref, je recherche. Finalement, mon intérêt se porte sur le cadastre. Cette carte où juste les bâtiments sont représentés de manières simplifiés, en noir et blanc. Cela ajoute du mystère à cette presqu'île. Découvrir des formes de bâtiments qu'on ne soupçonnait pas.
Après m'être intéressé au cadastre je constate une chose: toutes les formes sont différentes les unes des autres. Et je me souviens de l'artiste Usus Wehrli qui range tout (cf la fin de cette page avec un lien vers son travail). Alors je décide d'essayer de ranger ce cadastre. J'isole chaque forme et je l'exporte sur un nouveau document avec les autres formes isolés. Carnet de recherche:

Recherches générales
Début d'idée concrète
Développement de la typo
Recherche du lieu final


L'idée


Après avoir fais des recherches sur différents point de vue qui pouvaient m'intéresser. Après avoir eu plusieurs piste de projet et avoir contacter les géographes. Il fallait que je trouve quoi faire de ce rangement. Etait-ce une idée en l'air qui ne mènera a rien, ou y a-t-il une suite envisageable ?
Et puis je me demande. Et si la ville pouvait s'exprimer. Si la presqu'ïle pouvait me parler et me répondre, plutôt que de demander aux géographes. Après tout c'est la mieux placé pour se connaître. Alors l'idée principale reste celle d'une carte qui va se composer et ses décomposer, se construire et se déconstruire pour forme des lettres et des mots. La ville va parler d'elle même. La ville s'exprime et dit ce qu'elle a a dire. Pour une fois, on ne va pas parler de la ville, on va parler pour la ville. J'utilise le cadastre, qui est la construction et l'essence même de la ville, pour communiquer.

La réalisation


Pour se faire, je prends le cadastre de la ville de Caen et le limite à la presqu'île. Ensuite j'isole sur photoshop chaque forme de bâtiments, à chaque fois unique, et je les range.
photos cadastre plein, puis vide. puis les trois pages avec les formes rangées.
Commence la phase de création de l'abécédaire.

Abécédaire Abécédaire



Abécédaire Abécédaire Abécédaire Abécédaire

Les idées d'animation commencent à venir, je choisis de réaliser une animation dans laquelle les lettres formées du cadastre viendront se former et se déformer pour poser des questions aux spectateurs.
Le texte sera simple : Qui est-elle ? Où est-elle ? Que fait-elle ? J'utilise la presqu'île pour parler d'elle même et poser des questions aux spectateurs à son propos. Questions qui sont ouvertes et pourraient donner à réfléchir, donner des idées de réponses aussi, puisque hors de mon imaginaire, la presqu'île ne répondra jamais elle même à mes questions.

L'animation


<videoflash type="youtube" >UBW7t79nJRM|800|600</videoflash>

La finalisation


Ce projet à la particularité de répondre à celui de Léa Cirier. C'est pourquoi ils seront présentés ensemble, dans la même pièce. Chacun sur un mur, le but est de pouvoir les regarder chacun séparément mais également les regarder en parallèle l'un de l'autre. Ma video sera présenté dans un couloir noir, avec un video-projecteur, et le carnet de recherche à disposition sur la table. La rendu final est une vidéo de cette mise en scène ainsi que des photos :









Video de la mise en scène:

<videoflash type="youtube" >6zEez19Yz10|400|300</videoflash>


Références, sources

L'art du rangement de Ursus Wehrli. J'ai découvert Jenny Odell ensuite Jenny Odell

Bibliothèque de l'ESAM Caen.
Livres et recherches personnelles sur le développement d'une animation (Avec l'aide également de Didier Tirard; coordonateur de notre année).