Ces trajets qui nous marquent

De atlas Caen
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Origines du projet

Nous nous avons tous déjà mis les pieds dans une gare, un métro, une station service, ou encore un ascenseur ou une cage d’escalier. Nous sommes tous les jours -ou presque- confrontés à certains de ces lieux. De ce fait, ces derniers ont un statut particuliers. Lieux de transit, de passage, lieux communs, ou encore «non-lieux»*, nous entretenons une relation étrange avec eux. En effet avez-vous déjà fait vraiment attention à ces espaces? Avez-vous réellement observé ces espaces? Ces espaces sont des points de transition entre un point A et un point B. Nous les traversons sans jamais vraiment prendre le temps de les observer, de les écouter, de les toucher. Nous y passons car nous y sommes contraint pour parvenir à notre point B. Dans un monde qui prône la vitesse et l’évolution, posons nous un peu, et prenons le temps de réfléchir.

Partant de l’intérêt que j’ai depuis toujours sur ces lieux de passage et leur passagers, je me suis rendue dans ces endroits, et ai observé avec tous mes sens. Bien que mon intérêt premier fut pour le lieu en lui-même -froid, impersonnel-, rapidement mon intérêt s’est tourné vers les acteurs de ces espaces. Acteurs sans qui, ces lieux n’existeraient pas. À première vue impersonnels, ces derniers sont en fait de vraies fourmilières, et finalement d’insoupçonnés carrefours relationnels. C’est ce paradoxe qui m’a interpellée. Les relations qui se créent au coeur d’un espace qui, justement, ne s’y prête pas. Des relations physiques, ou pas d’ailleurs. Toujours sur selon un processus d’observation et de témoignages, je me suis intéressée à l'idée de passage, de croisement éphémère. Le fait que ces lieux soient d'abord des lieux de "non connexion" humaine. D’autant plus aujourd’hui, alors que les hommes sont de plus en plus connectés sur les réseaux sociaux, les relations humaines réelles tentent à disparaître. Ici, les gens se croisent immanquablement et irrémédiablement et donc, entrent en relation, même à leur insu.

Au fur et à mesure de ces observations, je me suis intéressé au trajet quotidien en lui-même. Nous avons tous un trajets journalier. Aller au travail ou à l’école... C’est le sujet que j’ai choisi d’étudier: le trajet de mon point A «chez moi» à mon point B «l’école».

Choix des lieux

Choix de Paris et de Caen, pourquoi? Comparaison des deux, du point de vue des chiffres, des moyens de se déplacer, des habitudes, des relations, mais aussi du point de vue "graphique", vue en plan, satellite...

Description et installation du projet

Mise en situation dans un lieu de passage, à l'école.

Références

Jung Lee, Stephanie Beck, Mathilde Nivet, Peter Callesen, Béatrice Coron

Exposition Architecture en Papier, Cité de l'Architecture et du Patrimoine.

Marc Augé, Non-Lieux, Un ethnologue dans le métro.

Georges Perec, Tentative d'épuisement d'un lieu parisien, Espèces d'espaces.


Découpe de Paris, format 1,50 x 1,50m


Détail de la découpe de Paris.
Découpage Paris vue de côté


Découpe de Caen, format 1,50 x 1,50m
Gros plan de la découpe de Caen.