L'inondation (Sprawl)

Idée
En 1972, le quartier d'habitat social Pruitt-Igoe dans le Missouri fut détruit après seulement 20 ans d'occupation. Ce projet primé, fut, dans sa destruction, la remise en cause des projets d'habitations inventés par Le Corbusier, dont les bâtiments ont fini par être perçus comme contre-utopique dans sa rationalisation de l'habitat urbain, au mépris, parfois, du confort et de l'intimité de l'individu. Dans la foulée, un fantasme pavillonnaire inspiré de la sitcom The Brady Bunch à fait émerger des villes consacrées a l'habitation péri-urbaine, aujourd'hui cauchemar d'aliénation et de conformisme. Je voulais dans mon travail critiquer la logique pavillonnaire dans sa façon de cumuler les défauts du Corbusier avec en plus un mépris pour le territoire, l'identité du lieu et de l'individu. Un futur désastre possible, culturel et écologique, encouragé par l'état avec la maison a 100.000 euros ou à 15 euros par jour.
|
|
|
|
|
La Forme
L'ensemble de mon travail se composera d'au moins 100 carrés de cartons peints de 13x13 centimètres composant une fois installé une carte du bout de la presqu’île envahie par les propriétés. Une inondation de la banlieue vers la ville. Le format des carrés est choisi pour s'intégrer dans l'architecture, le mur de bois qui va de la bibliothèque jusqu’à l'espace de plante verte. En face du mur, dans l'espace fait de sable et des plante iront des éléments de cartons ondulés représentant des immeubles en ruine.
|
|
|
|
|
|
Explication
D'abord on à logé les hommes dans des maisons. Quand il n'y a plus eu assez de places, les maisons sont devenues trop chères et on les a mis dans des immeubles. Les immeubles sont devenus des HLM, puis des cités. Les cités se sont dégradées, multipliées. La corruption a touché la construction, financées par les agglomérations. Les bâtiments se sont rapprochés, puis ont finis par être touchés par la criminalité, motivé par ces ghettos de pauvreté. Dans les esprits ont germés le fantasme d'une nouvelle individualité. Chacun sa maison, chacun son jardin, avec une haie pour ne plus voir le voisin. A la demande vient l'offre, et les maisons fut construites. Mais un luxe ne vient jamais aussi facilement, sans inconvénient. Les maisons sont en cartons, petite et froide. Chacun pour sa peau, chacun son chauffage, chacun son eau. Chacun sa voiture pour aller au boulot. Les immeubles chers payés, finissent par être abandonnés, ne laissant que les plus désœuvrés. Le maisons ont poussées, investissant chacune leur parcelle de gazon carré, symbole de la réussite, de la fierté. Tout le monde est satisfait, a sa maison, son garage avec son allée. C'est un confortable petit enfer, que devient la zone pavillonnaire. Les maisons sont construite à la centaine, de carton et de plâtre, et sont financés par des bas de laine. Tout le monde est logé à la même enseigne. La même. Aujourd'hui eux, bientôt tout le monde.
Inspiration
Musique
- Malvina Reynolds - "Little Boxes"
- Arcade Fire - "Sprawl II (Mountains Beyond Mountains)"
- Philip Glass - "Facades"
Cinéma
- "Blue Velvet" de David Lynch
- "Edward Scissorhands" de Tim Burton
- "American Beauty" de Sam Mendes
- "Welcome to the Dollhouse" de Todd Solondz
Littérature
- "The Stepford Wives" de Ira Levin
- "La Fenêtre Panoramique" de Richard Yates
- "La Servante Ecarlate" de Margaret Atwood
- "The Virgin Suicides" de Jeffrey Eugenides
Art
- Gordon Matta Clark - "Splitting"
- Cyprien Gaillard - "Pruitt-Igoe Falls"
- Paul Cox - "Jeu de construction"
- Tadashi Kawamata
- Thomas Doyle
- Charlotte Rodon
- Les constructions en cartons de Michel Gondry








