De l'autre côté du mirroir

De atlas Caen
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Un travail commun

Le projet initial derrière Atlas est un mise en commun. Mise en commun des esprits, des pratiques, des méthodes de travail dans une approche pédagogique d'émulation intellectuelle, de partage, de confrontation à de nouvelles méthodes de travail et ainsi pour chacun questionner ses outils et son propre travail. D'un point de vue institutionnel, cela à aussi permet de lancer des fils, créer des relations entre l'UFR de Géogrpahie et d'aménagement du territoire de l'Université de Caen et l'ESAM. D'un point de vue humain, cette expérience nous à permis de de créer de nouvelles amitiés avec des rencontres de travail au sein de l'école, mais aussi en dehors au travers d'un voyage d'exploration du territoire étudié ou encore des soirées étudiantes. L'osmose est totale!


De l’autre côté du miroir

La maille hexagonale est un outil statistique de base du géographe. Sa forme proche du cercle couvre de manière optimum un espace offrant la possibilité d'un maillage serré tout en évitant les variances au centre que l'on peut trouver dans un carré. C'est d'ailleurs, dans la nature l raison de l'adoption de ce modèle par les abeilles. Cet outil permet de profiler un territoire selon les CSP, les âges, les budgets, etc.. de donner une cartographie relativement précise d'un point de vue quantitatif. Et c'est cette approche quantitative pure que mon travail questionne. En effet. les aspects qualitatifs disparaissent. Au travers de cette vision, il n'est pas possible de savoir ce que fait une famille de son samedi après midi, on ne voit pas si il y a des artistes, des sportifs, des personnes impliquées socialement...


Mon projet reprend l'idée de carte de territoire sur lequel s'applique le système de maillage pour rappeler l'approche géographe, point de départ de cette réflexion. Le fond de carte est traité de manière à rappeler la mosaïque formée par ces territoires.


L'ensemble des traits de construction de la couche des mailles restent apparent, ils montrent que même avec des outils précis traditionnels (compas, règle) des erreurs infimes, mêmes celles invisibles à l'oeil nu, peuvent avoir un impact sur le dessin d'ensemble. Que cette vision comme celle du globe terrestre relève de conventions de représentation avec des erreurs assumées. Dans un second temps, cette carte est ré-humanisée en y plaçant dans les mailles hexagonales des portraits de résidents de la zone étudiée. Tous sont des habitants dont les photos qui ont servi au dessin sont issus des pages locales du Ouest France édition Caen. Les noms ne seront pas mentionnés car ce n'est pas le point de cette démarche. Par contre, il sera primordial pour mieux comprendre ce territoire de savoir que parmi ces "indigènes" se trouvent: des bénévoles, des cuisiniers, des enfants, des artistes, des élus, des anciens élèves, des musiciens, des acteurs, des défunts, des festivaliers, des syndicalistes, des membres d'associations, des gagnants de concours, des propriétaires de cabines de plages, des turfistes, des triathlètes, des grands reporters, des randonneurs, des boulistes, des membres de clubs de l'amitié, des participants d'un repas de rue, des retraités, des animateurs culturels, des kayakistes, des jeunes investis pour l'écologie, des filles et fils de, des étrangers, des scénaristes et metteurs en scène, des vétérans, des humoristes, des ados, des licenciés, des peintres, des chevaliers, des gendarmes, des touristes, des passionnés, des colombophiles, des marionnettistes, .... nous sommes ici entre l'inventaire à la Prévert et l'appel de Coluche en 1981 mais cette liste représente les habitants de ce territoire. Nous apprennent qui ils sont et ce qu'ils font.


Enfin, l'ensemble des couches vont présenter des trous, des fenêtres pour aérer l'espace picturale mais aussi pour laisser voir les strates inférieures et faire comprendre l'enjeu des différents niveaux de lectures nécessaires pour appréhender en profondeur cet espace particulier qu'est un territoire.