« Ripisylve » : différence entre les versions
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Le traitement de l'espace Cours Caffarelli-Orne que nous proposons s'appuie sur des références théoriques et plastiques, d'oeuvres d'art et d'exemples d'aménagements urbains qui nous inspiré.es. Nous avons commencé par l'incontournable travail de Willy Mas de l'agence MVRDV, qui établit le plan-guide d'aménagement de la Presqu'île pour les années à venir. En reprenant ses grands principes, nous avons eu à coeur de mettre en avant "l'identité nautique" du lieu, de "favoriser l'écomobilité" et de valoriser "la place de la nature en ville". Au sein de leur plan guide, il est d'ailleurs question de la "ripisyvle" au sud-est de la presqu'île. Les réflexions sur la presqu'île ne sont cependant pas les seuls travaux de MVRDV à nous avoir inspiré.es. L'agence est en effet également à l'origine de la construction d'un pont végétal à Séoul. Le [https://www.urbanews.fr/wp-content/uploads/2017/05/skygarden-mvrdv-seoullo-7017_6OK.jpg Skygarden Seoullo 7017] est une ancienne autoroute qui traversait la ville, transformée aujourd'hui en un parc végétal aérien, qui permet de nombreuses nouvelles trajectoires piéton.nes et cyclistes à travers la mégapole. Cette réalisation nous a donné envie de travailler sur la présence des arbres dans la ville et plus particulièrement sur les ponts. | Le traitement de l'espace Cours Caffarelli-Orne que nous proposons s'appuie sur des références théoriques et plastiques, d'oeuvres d'art et d'exemples d'aménagements urbains qui nous inspiré.es. Nous avons commencé par l'incontournable travail de Willy Mas de l'agence MVRDV, qui établit le plan-guide d'aménagement de la Presqu'île pour les années à venir. En reprenant ses grands principes, nous avons eu à coeur de mettre en avant "l'identité nautique" du lieu, de "favoriser l'écomobilité" et de valoriser "la place de la nature en ville". Au sein de leur plan guide, il est d'ailleurs question de la "ripisyvle" au sud-est de la presqu'île. Les réflexions sur la presqu'île ne sont cependant pas les seuls travaux de MVRDV à nous avoir inspiré.es. L'agence est en effet également à l'origine de la construction d'un pont végétal à Séoul. Le [https://www.urbanews.fr/wp-content/uploads/2017/05/skygarden-mvrdv-seoullo-7017_6OK.jpg Skygarden Seoullo 7017] est une ancienne autoroute qui traversait la ville, transformée aujourd'hui en un parc végétal aérien, qui permet de nombreuses nouvelles trajectoires piéton.nes et cyclistes à travers la mégapole. Cette réalisation nous a donné envie de travailler sur la présence des arbres dans la ville et plus particulièrement sur les ponts. | ||
Plusieurs ponts de Copenhague nous ont intéressé.es. Le Cirkelbroen de Olafur Eliasson pour commencer est un exemple de pont innovant, qui améliore la mobilité dans la ville | Plusieurs ponts de Copenhague nous ont intéressé.es. Le [http://lh3.googleusercontent.com/--IiGHm4T4iE/Ve00QTXys9I/AAAAAAABGlQ/KCOGUwsPeAI/cirkelbroen-bridge-1%25255B2%25255D.jpg?imgmax=1200 Cirkelbroen] de Olafur Eliasson pour commencer est un exemple de pont innovant, qui améliore la mobilité dans la ville et créé un nouvel espace public de rencontre et de flânerie. Le [http://www.dw.dk/cykelslangen-bicycle-snake Cykelslangen] de Dissing+Weitling nous a intéressé.es pour ses propriétés visuelles et sensorielles. Sa couleur orange et sa sinuosité détonnent avec le reste du paysage, et sa surélévation permet aux cyclistes de survoler la ville, leur mobilité s'en trouvant facilité et leur perception des espaces modifiée. | ||
Au delà de la notion de pont, nous avons également voulu travailler sur la possibilité d'offrir une multiplicité de trajectoires au sein d'un même espace. Dans la ville colombienne de Monteria, le parc linéaire [https://larazon.co/wp-content/uploads/2016/04/ronda-norte-monteria-1132x670.jpg Ronda del sinù] offre un exemple très intéressant de jeu entre les chemins piétonniers et les pistes cyclables, qui s'éloignent et se rejoignent, parfois entrecoupés par des espaces circulaires de rencontre. | |||
Nos réflexions ont également été nourries par les nombreux travaux scientifiques et artistiques portant sur la place de la nature en ville, et tout particulièrement celle des arbres. Pour l'écologue [https://dixit.net/nb/ville-nature Marc Barra] : "L’arbre urbain rend des services en matière de rafraîchissement, d’abri pour la biodiversité et de stockage carbone. Il faut se préoccuper de leur rôle et de leur avenir notamment en rapport aux changements climatiques". Il appelle ainsi à conserver "les vieux tilleuls et les érables, puis imaginer un aménagement autour". C'est la démarche que nous avons choisie d'adopter sur le Cours Caffarelli, dans l'optique d'y magnifier les vieux érables. | |||
Nous avons aussi été très intéressé.es par les travaux de l'artiste belge Luc Schuiten, qui imagine des [https://www.vegetalcity.net/topics/category/10-demain/ Cités Végétales] et [https://www.vegetalcity.net/topics/category/11-cites-archiborescentes/ Cités Archiborescentes], villes futuristes toujours recouvertes de végétation. | |||
Pour finir, nous avon | |||
Version du 1 novembre 2019 à 18:36
Projet Ripisylve
Groupe 4 : Amélie Asturias, Camilo Bayter, Nolwen Le Chevalier, Olga Weil-Flachat
Le Cours Caffarelli

Au cours d'une sortie sur la presqu'île de Caen, le Cours Caffarelli apparaît immédiatement comme singulier. Son allée de grands arbres offre une promenade superbe au bord de l'Orne, tandis que sa large route accueille des camions et voitures rapides et bruyants. Le lieu pourrait sembler hostile : bourdonnement de fond provenant de la circulation sur le Viaduc de Calix, vrombissement des moteurs traversant la Presqu'île, absence criante de trottoirs et de signalisation, passages piétons qui ne mènent nulle part, odeurs de pétrole... Notre première approche de l'endroit a été marquée par ce trop plein de stimuli, qui submergent les sens et peuvent empêcher d'appréhender le Cours Caffarelli comme un lieu de promenade. On y croise pourtant de nombreux.ses piéton.nes, des promeneurs.euses avec leurs chiens, des groupes de course, des prostituées et des habitant.es des squats tout proches - preuve qu'il a gardé son rôle originel de promenade.
Le Cours dans l'histoire


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Et aujourd'hui, point névralgique de nombreuses trajectoires
Notre positionnement
Nous nous positionnons ici en tant que piéton.nes touché.es par la singularité de la promenade Caffarelli. Elle est un lieu de rencontre de nombreuses trajectoires piétonnes entre Caen, Mondeville, Hérouville, Colombelles et les différents points de la Presqu'île. Nous avons souhaité axer nos travaux sur la mise en avant des liens entre le Cours, l'Orne, l'allée d'arbres et le ciel. Nous nous posons ainsi la question d'un aménagement du Cours Caffarelli qui favoriserait les trajectoires piétonnes et cyclistes en s'appuyant sur les éléments existants que sont l'eau et les arbres, et en les sublimant. Le nom du projet, Ripisylve, vient du latin ripa, la rive, et silva, la forêt. Ce mot désigne l'ensemble des formations boisées qui se trouvent aux abords d'un cours d'eau. Nous proposons ainsi, en invoquant l'imaginaire d'une promenade paisible en forêt au bord de l'eau, d'aboutir à un aménagement pacifié, agréable et stimulant de cet espace.







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Nos propositions
Pistes de réflexions théoriques et plastiques
Le traitement de l'espace Cours Caffarelli-Orne que nous proposons s'appuie sur des références théoriques et plastiques, d'oeuvres d'art et d'exemples d'aménagements urbains qui nous inspiré.es. Nous avons commencé par l'incontournable travail de Willy Mas de l'agence MVRDV, qui établit le plan-guide d'aménagement de la Presqu'île pour les années à venir. En reprenant ses grands principes, nous avons eu à coeur de mettre en avant "l'identité nautique" du lieu, de "favoriser l'écomobilité" et de valoriser "la place de la nature en ville". Au sein de leur plan guide, il est d'ailleurs question de la "ripisyvle" au sud-est de la presqu'île. Les réflexions sur la presqu'île ne sont cependant pas les seuls travaux de MVRDV à nous avoir inspiré.es. L'agence est en effet également à l'origine de la construction d'un pont végétal à Séoul. Le Skygarden Seoullo 7017 est une ancienne autoroute qui traversait la ville, transformée aujourd'hui en un parc végétal aérien, qui permet de nombreuses nouvelles trajectoires piéton.nes et cyclistes à travers la mégapole. Cette réalisation nous a donné envie de travailler sur la présence des arbres dans la ville et plus particulièrement sur les ponts. Plusieurs ponts de Copenhague nous ont intéressé.es. Le Cirkelbroen de Olafur Eliasson pour commencer est un exemple de pont innovant, qui améliore la mobilité dans la ville et créé un nouvel espace public de rencontre et de flânerie. Le Cykelslangen de Dissing+Weitling nous a intéressé.es pour ses propriétés visuelles et sensorielles. Sa couleur orange et sa sinuosité détonnent avec le reste du paysage, et sa surélévation permet aux cyclistes de survoler la ville, leur mobilité s'en trouvant facilité et leur perception des espaces modifiée. Au delà de la notion de pont, nous avons également voulu travailler sur la possibilité d'offrir une multiplicité de trajectoires au sein d'un même espace. Dans la ville colombienne de Monteria, le parc linéaire Ronda del sinù offre un exemple très intéressant de jeu entre les chemins piétonniers et les pistes cyclables, qui s'éloignent et se rejoignent, parfois entrecoupés par des espaces circulaires de rencontre.
Nos réflexions ont également été nourries par les nombreux travaux scientifiques et artistiques portant sur la place de la nature en ville, et tout particulièrement celle des arbres. Pour l'écologue Marc Barra : "L’arbre urbain rend des services en matière de rafraîchissement, d’abri pour la biodiversité et de stockage carbone. Il faut se préoccuper de leur rôle et de leur avenir notamment en rapport aux changements climatiques". Il appelle ainsi à conserver "les vieux tilleuls et les érables, puis imaginer un aménagement autour". C'est la démarche que nous avons choisie d'adopter sur le Cours Caffarelli, dans l'optique d'y magnifier les vieux érables. Nous avons aussi été très intéressé.es par les travaux de l'artiste belge Luc Schuiten, qui imagine des Cités Végétales et Cités Archiborescentes, villes futuristes toujours recouvertes de végétation.
Pour finir, nous avon
-- La ripisylve (du latin ripa la rive et silva forêt) décrit l'ensemble des formations boisées qui se trouvent aux abords d'un cours d'eau.
Périmètre : Le Cours Caffarelli, la promenade sous les arbres au bord de l'Orne
Pistes de réflexion :
- étude des trajectoires piétonnes et cyclistes
- mise en avant des liens entre le Cours Caffarelli, l'Orne, les villes alentours (Caen, Mondeville, Hérouville, Colombelles, Ouistreham...)
- examen des mobilités + liens entre Caffarelli et Montalivet
- convergences/rencontres entre moult trajectoires
- étude des influences historiques
- (ré?)aménagement de la promenade du Cours Caffarelli pour les piéton.nes et les cyclistes
- ...
Mots-clefs :
- passage
- arbres
- Orne
- ponts
- route
- villes
- trajectoires
- identité
- centralité ?
Pistes plastiques + références :
- parallèleS, ligneS, droiteS
- textures, couleurs, formes
- palimpseste
- ripisylve : forêt + rive
- reflets, eau
- Ronda del Sinù - Monteria, Première avenue : multiplicité des trajectoires piéton.nes/cyclistes, courbes sinueuses, points de rencontre
- Belvédère Ronda del Sinù - Monteria : changement de point vue/échelle, prise de hauteur/élévation, point de rencontres
- Cycle Snake - Copenhague : sinuosité, couleur orange, surélévation, survol, continuité
- Cirkelbroen - Copenhague : le pont des cercles, trajectoire couplée à un point de rencontre

- Anish Kapoor, Bean à Chicago et Sky Mirror à Londres : Reflets fidèles ou non ?, nouvelles perceptions à partir de nouvelles inclinaison/convexité de miroirs






CROQUIS




