Built-Unbuilt
Atlas, où comment montrer un nouveau regard sur un territoire.
Mon travail s'est porté sur la presqu'île de Caen (et Mondeville) jusqu'au viaduc .
Après une histoire de ce lieux mais aussi son devenir actuel en pleine réflexion, nous avons été voir par nous même ce lieux sur lequel nous venons chaque jour, étudiants de l'Ésam.
Pour ma part, lors de cette visite j'ai découvert les environs de l'école pour la première fois. Outre ce qu'on venait de nous dire, la presqu'île m'a semblé vide et abandonné. Ce jour là les mots que j'ai retenu furent étrangeté et malaise.
Recherches
À partir de l'histoire de ce lieux, plusieurs questions m'intéressaient comme cette double naissance dont une première avant la guerre et une seconde après. Il y a avait aussi le principe de presqu'île post-industrielle laissé en friche (Strasbourg, Lyon) sur lesquelles urbanistes, architectes, politiciens réfléchissent pour des réhabilitations. L'appropriation du lieu par ses occupants et les caennais m'intéressais également par les témoignages qu'il aurait été possible de récupérer. L'idée de produire un constat de ce lieu afin de mieux le comprendre m'aurais permis d'utiliser le palimpseste urbain à travers le bâti, les flux de populations et les transports ou commerces.
Enfin le ressenti de ma première visite fût présent pour moi dans chacun de ces projets : cohabitation étrange entre l'homme, son bâti et ses ruines, lieu délaissé contenant pourtant une vie cachée.


La première idée fût de travailler par plans superposés afin dans un même
temps de lier ces éléments divergents par la confrontation.

Tout d'abord ces oppositions m'ont permis de sortir des principes plastiques
tel la contradiction, la confrontation, la superposition de manière à lier les deux.
J'hésitais entre deux paradoxes : les actes de l'homme et la nature reprenant
son dû, ou alors le passé « glorieux » du lieu et son actualité abandonnée.
Développement d'une idée
Après ces quelques recherches j'ai tenté de m'arrêter sur l'idée de la présence
de l'homme, sorte de constat de l'état délabré de cette presqu'île, à travers
le bâti mais aussi les flux de personnes et les flux de marchandises. On observe
qu'il sont mal répartis selon le temps mais aussi l'espace.
Toutefois la seule utilisation de ces données statistiques, cartographiques
et autres me dérangeait par le fait qu'elles ne parlaient pas de ces personnes
travaillant, passant et/ou vivant sur ce territoire. Certes ce lieu étrange semble
vide mais pourtant il est mouvant.
Comment redonner, conférer, à ce lieu un peu de légèreté ?
Compenser ces bâtiments inoccupés ou délabrés, ses déchets sur le bord
de la route, ce ballet de véhicules, … l'aspect morne et sans vie de ce lieu.
->photo maquettes : cube avec fils qui pendent, cubes avec photo ext, cube avec photo int, cubes avec données statistique écrites mains
Projet
Le travail se lit en deux temps.
En premier lieu, nous visualisons de l'occupation globale de la presqu'île
par une maquette en volume réalisée en papier (1mx3m).
Ensuite on s'aperçoit que seuls les bâtiments occupés actuellement ont été
construit en papier. Les autres bâtiments visibles sur le territoire mais non
occupés étaient traduis par une empreinte (gauffrage) laissée sur le papier.
On obtient une échelle à deux possibilités : niveau 0 ou niveau 1. L'éclairage
permet ainsi de valoriser ces lignes blanches.





